Nissan-lez-Ensérune, Occitanie

Oppidum d’Ensérune

La civilisation des oppida

Ensérune constitue un cas unique dans le paysage archéologique du Midi de la France de mise en valeur d’un oppidum celtique adossé à l’un des tous premiers musées de site, crée au sortir de la première guerre mondiale.

L’histoire de l’oppidum se décline depuis la découverte, en 1916, d’un ensemble exceptionnel de tombes de guerriers celtes, richement dotées, qui contribua à sa célébrité en passant par la mise en place d’un des premiers grands chantier école d’archéologie sous l’égide de l’Université de Montpellier, à partir des années 50, jusqu’à sa mise en valeur progressive depuis quelques décennies.

Un siècle de fouille de la nécropole et de l’agglomération protohistorique a permis la constitution d’une collection unique pour le Midi de la France : armement celtique, vases grecs, italiques et ibérique, corpus d’inscriptions ibériques unique en Gaule, riche médailler, bijouterie celte et méditerranéenne de référence.

Vigie implantée au sommet d’une paléo-terrasse de l’ère Secondaire, la colline d’Ensérune fait face à la cité antique de Béziers au-delà de l’Orb. Elle constitue un point de jonction historique entre la baie d’Agde, colonie portuaire grecque et les districts miniers de la Montagne noire riches en métaux cuivreux et argentifères.

L’agglomération protohistorique est positionnée sur une voie stratégique reliant le monde ibérique à l’Italie étrusco-romaine via la voie Héracléenne puis Domitienne tracées au pied même de l’oppidum.
Cette dimension propre à Ensérune explique, pour partie, le succès de l’oppidum du VIème s. avant notre ère au Ier siècle de notre ère.
Il assure un véritable leadership en tant que plateforme d’échanges économiques (vins, céréales, minerais, etc.) et culturelles (monnaies, écritures, architecture, religion, etc.) entre quatre des grandes civilisations méditerranéennes : Celtes, Grecs, Romains et Ibères.

La richesse des mobiliers découverts dans les quelque 500 tombes de la nécropole d’Ensérune qui s’échelonnent entre la seconde moitié du Ve s et la fin du IIIe s. avant notre ère témoigne de la place unique du site dans le Sud de la France.

Poblat indígena d’Ensérune
Musée d’Ensérune. Centre des Monuments Nationaux
Poblat indígena d’Ensérune
Ensérune. Quartier nord. Maison à la colonne. s. IIe av. J.-C.
Poblat indígena d’Ensérune
Ensérune. Evocation de la nécropole. s. V - IIIe av. J.-C
Poblat indígena d’Ensérune
Ensérune. Graffiti ibériques. Fragment de vase à vernis noir. s. IIe av. J.-C.
Poblat indígena d’Ensérune
Enserune. Architrave. Décor hellénistique de type ionique, s. IIIe-IIe av. J.-C
Poblat indígena d’Ensérune
Brule-parfum. Figuration de la déesse Demeter ?, s. IIIe-IIe av. J.-C.
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